L’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) et l’Université de Pise ont convenu de travailler ensemble au développement de systèmes logiciels comme EuroVOX, plateforme ouverte destinée à rendre les contenus accessibles dans toutes les langues européennes.

Réunis à l’Université de Pise, Antonio Arcidiacono, Directeur du Département Technologie & Innovation de l’UER, Paolo Mancarella, Président de l’Université de Pise, Paolo Ferragina, Vice-recteur Technologies de l’information à l’Université de Pise, et Stefano Ciccotti, Directeur technique de la RAI, ont fait ensemble cette annonce.

Le projet EuroVOX a vocation à mettre au point une technologie habilitante pour un espace numérique européen destiné à réduire les barrières linguistiques. Cet espace permettrait aux Européens et Européennes de tirer plus librement parti de différents points de vue et informations disponibles dans différentes langues du Vieux Continent.

La collaboration entre l’UER et l’Université de Pise repose également sur un modèle innovant qui invite les parties prenantes de tous les secteurs, horizons et générations à édifier une vision commune. Antonio Arcidiacono précise à cet égard : « Nous souhaitons créer un nouveau modèle de référence pour faire émerger de nouvelles idées et technologies en Europe. Nous entendons ainsi mobiliser les plus grands esprits et créer des opportunités dans leurs pays d’origine, aux côtés de leurs universités, avec des objectifs concrets et en lien étroit avec l’industrie. Cette démarche profitera à toutes les parties, préviendra la fuite des cerveaux, construira un socle de compétences européennes dans des domaines majeurs comme l’intelligence artificielle et la science des données, et renforcera la souveraineté numérique de l’Europe. »

L’Université de Pise mettra des algorithmes d’intelligence artificielle et des techniques des sciences des données à la disposition d’EuroVOX et d’autres projets, dans le cadre d’un programme intégré déployé en collaboration avec l’UER. Trois bourses de recherche de deux ans seront en outre accordées de jeunes scientifiques de cette université. Les bénéficiaires travailleront en étroite collaboration avec le Département Technologie & Innovation de l’UER et effectueront des stages au siège de l’Union, à Genève.

Paolo Mancarella, Président de l’Université de Pise, déclare : « Ce projet revêt une très grande importance. La diversité linguistique est un patrimoine à protéger, mais aussi une barrière qui limite l’accès à l’information. Notre université se félicite de faire partie du groupe de travail qui contribuera à surmonter cet obstacle, cette collaboration marquant de surcroît la reconnaissance internationale de notre excellence concernant la recherche sur les algorithmes et l’intelligence artificielle appliquée au traitement des textes et des langues. »

Selon Paolo Ferragina, enseignant à l’Université de Pise, les plateformes numériques les plus utilisées à l’heure actuelle sont souvent basées hors d’Europe. Leurs choix d’algorithmes de recommandation et de personnalisation peuvent être opaques et répondre à une logique purement commerciale. De nouveaux outils européens peuvent cependant contribuer à résoudre ce problème et à ouvrir le vaste patrimoine culturel européen à tous les usagers, que ce soit sur le Vieux Continent ou dans le reste du monde.

Stefano Ciccotti, Directeur technique de la RAI, voit cette nouvelle collaboration d’un bon œil et souligne le rôle des médias de service public, qui constituent selon lui « des centres de recherche et de développement qui stimulent l’économie de leurs pays, les universités jouant quant à elles un rôle indispensable en ce qui concerne l’apport de connaissances et de compétences. L’UER peut donner une dimension européenne à cette collaboration transversale et ainsi permettre de maximiser et de partager les innovations, les savoir-faire et les ressources universitaires au profit de tous.»